Cette collecte est portée par toute notre classe de deuxième année : nous sommes 19 élèves motivés et passionnés !

Ce projet a été écrit par une de nos camarades, Mona Hay qui est aussi notre réalisatrice, nous avons ensemble choisi de mettre en image son idée et au fur et à mesure nous nous sommes tous attachés à son projet.

Voilà pourquoi il nous tient à coeur d'offrir à ce projet tout ce dont nous sommes capables !

La note d'intention de notre réalisatrice :

Je veux parler de rencontres. Depuis que je suis étudiante, c’est devenu un

quotidien de me rendre dans des laveries régulièrement. Le temps d’une machine, 36

minutes, je peux lire, écouter de la musique, penser, m’ennuyer… Mais parfois je suis

active, je discute. Avec Josette, 70 ans, qui me parle de sa jeunesse sur la côte d’azur,

Leila 14 ans, qui m’a demandé une fois de la prendre en photo pour qu’elle puisse les

poster sur les réseaux sociaux, ou alors Ben, qui fait de l’informatique mais qui aurait

préféré être acteur. Parfois, je les regarde simplement parler entre eux. Je vis à travers

leurs interactions pendant quelques instants. J’émets des avis dans ma tête. C’est pour

cela que j’ai choisi de rajouter le personnage de l’inconnu du fond, il est un peu mon alter

ego. Ces gens existent le temps d’une machine. Ils rentrent dans ma vie, mon histoire.

Dans cette série qui demande une forme d’autodérision, je veux parler des rencontres

insensées et en l’occurrence, déterminantes. Dans l’espace commun qu’est cette

laverie, les gens deviennent accessibles les uns aux autres. Peu importe qui on est, on

en ressort un peu transformé. J’aimerai également parler du double jeu. Chaque

personnage possède une identité visuelle propre à lui. Pourtant, leurs natures

intérieures sont drastiquement différentes. Extérieurement ils veulent correspondre à

des critères. Intérieurement, ils sont libres.

La pro végan s’excuse plusieurs fois dans l’épisode 2, comme consciente d’un

comportement problématique. Elle s’excuse d’incarner quelqu’un qu’elle n’est pas. La

timidité du chasseur, exprime un homme sensible, pudique. Il est victime lui aussi des

conditions sociales imposées. D’apparence sûr de lui et viril, on s’attend à un fort

caractère. Pourtant c’est tout l’inverse. La jeune fille, personnage énigmatique, devient-

elle, presque un fantôme ou un être imaginaire. Elle est l’élément déclencheur d’une

acceptation de la personnalité enfouie des 2 autres personnages. Ses interventions sont

brèves et impactantes laissant deviner une maturité assez surprenante pour son âge.

Je veux qu’à la fin de ces épisodes ils soient plus en accord avec eux même. Qu’ils

prennent conscience que porter cette fausse identité chaque jour est épuisant. C’est

alors entre inconnus qu’ils vont se livrer.

LAVOMATIK

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