La Faim est un court métrage de 20' avec de l’amour, du sexe, de l’action et du gore. Le film aborde des questions de société avec humour et dérision. Inspiré de l'univers des séries B, il est un avant goût de choix du vaste univers créatif des réalisateurs.

Ce projet doit nous permettre de montrer notre “savoir faire” dans l’écriture scénaristique et la réalisation. Mêler une comédie romantique à une comédie d’horreur nécessite différentes techniques de réalisation en fonction de l’humeur du film qui va en s’intensifiant. Partir d’une rencontre coup de foudre voluptueux lors d'un mariage pour finir en combat ultra-violent où notre personnage finit en steak-haché. Assister à un étrange dîner aux chandelles dans un huis clos où nos personnages apprennent à se connaître en mangeant des plats en apparence dignes d’un grand restaurant mais tous cuisinés à base d'être humain... Écrire et filmer ces enchaînements est un challenge exaltant pour l'équipe de production et les auteurs-réalisateurs que nous sommes.

Modeste est noir, il a la trentaine et célibataire depuis longtemps. Invité au mariage de son ex-beau-frère dans un hôtel à la campagne, il rencontre Justine une jeune professeure d'ethnologie pleine de charme. Ils se font rire, ont les mêmes opinions politiques, ils se plaisent immédiatement et passent une soirée mémorable. Modeste pense qu’elle est sûrement la femme de sa vie jusqu’au lendemain où il découvre que Justine est cannibale et s’est donnée pour mission de débarrasser la planète des racistes et des fachos. Modeste va vivre le plus bizarre et le plus angoissant de tous les rendez-vous amoureux pour son premier dîner en tête à tête. Justine lui prépare avec passion des morceaux choisis de ses victimes en essayant de le convaincre des bienfaits de son régime alimentaire, sur le plan physique et moral. Avant le dessert, Modeste s’enfuit. Justine entre alors dans une rage folle et se lance à ses trousses. Elle semble incontrôlable et indestructible. Leur course poursuite se termine dans une usine agro-alimentaire. Après une lutte impitoyable sur la chaîne d’équarrissage, Modeste réussit à faire tomber Justine dans la cuve du hachoir. À la sortie de la chaîne, des boîtes de steak-hachés s’entassent.

Nous aimons tous les deux énormément la cuisine et les films d’horreur. De même que des végétariens défendent les mérites de leur régime, nous nous sommes demandés comment un cannibale pourrait nous vendre son "parti pris" alimentaire.Nous avons voulu faire un "slasher" intelligent, en respectant la forme mais en donnant une motivation légitime au tueur. Le racisme décomplexé et la montée des nationalismes en Occident sont des thèmes qui ne pouvaient pas nous échapper.Justine est le personnage principal, mais c’est à Modeste que nous nous identifions. Par ses actes, l’héroïne porte le thème du film, elle est le moteur de l’histoire. Son discours fortement politisé et subversif auquel Modeste pourrait adhérer peut aussi nous questionner en tant que spectateur. Chacun de nous deux a déjà réalisé plusieurs court-métrages et pour aborder ce projet commun nous avons eu l'ambition d'explorer des genres différents: la comédie romantique et le film d'horreur. Nous souhaitons réaliser un film à la fois engagé et distrayant avec cette histoire et ses personnages excessifs, où tout est abordé de manière à ébranler nos certitudes.

La seconde partie du film s’inspire beaucoup de la saga des "Terminator", principalement 1 & 2. Dans la plupart des films d’horreur, c’est le tueur qui inflige des dommages violents à ses victimes. Mais ici, c’est Justine "la Tueuse" qui subit les attaques corporelles sévères. Elle va, au cours de la deuxième partie du film, recevoir de nombreuses blessures: corps projeté à travers un pare brise dans un accident de voiture, main éclatée, coup de couteau dans la poitrine, nez cassé, pied coupé... Ces atteintes physiques rappellent la dégradation du T800: l'enveloppe humaine altérée laissant peu à peu la place au robot.

Enfin elle termine en steak haché dans un hachoir industriel, comme le T800 "fond" dans une cuve de métal en fusion.

Aurore Lanoé : Justine

Comédienne pratiquant l'art dramatique depuis l'âge de 7 ans, mon but est de raconter des histoires en incarnant des personnages tous plus différents les uns que les autres. Comédie, drame, fantastique... j'adore me confronter à tous types d'univers, ce qui me permet d'élargir constamment ma palette de jeu.

Andrian Maker : Modeste

Depuis sa jeunesse, il suit des cours de théâtre et stages de formation acteur, en parallèle de sa scolarité. Porté par des encouragements de la part de ses professeurs et metteurs en scène, il se lance à la recherche de rôles. Il compte plus d'une dizaine de courts métrages, web-séries, a joué dans des longs métrages et séries télévisées.Andrian Maker a eu l'opportunité de jouer à l'étranger notamment aux Etats-Unis et en Ecosse.

La Faim (court-métrage)

La Faim (court-métrage)