Après avoir signé les albums de Pointe du Lac et Blackmail, Gonzaï Records confirme son amour aux musiciens inclassables en annonçant la sortie du prochain album du savant fou Domotic, "Smallville Tapes", à paraître officiellement le 24 novembre 2017.

Composé sur un 4-pistes racheté sur un parking de Toulon et sauvegardées à l’arrache sur « de vieilles K7 achetées dans une station service avec du Carlos et du Kassav dessus », les chansons de "Smallville Tapes" plairont aux fans de François de Roubaix, Air, Chassol, Beak, Tortoise ou encore Terry Riley. Il s'agira du cinquième album de Domotic, découvert par le passé chez Clapping Music puis chez Antinote.

La précommande du vinyle (comprenant les codes de téléchargement) garantit aux fidèles souscripteurs une livraison avant l'arrivée dans les bacs à disque, et ce à un prix défiant les lois de la gravité (10€ + frais de port).

Smallville Tapes by Domotic

Que cela soit sous son nom de scène ou avec l’un de ses projets parallèles (Centenaire, Egyptology, Karaocake), Stéphane Laporte éclaire discrètement la musique expérimentale depuis une quinzaine d’années. Avec « Smallville Tapes », à paraître chez Gonzaï Records, il livre la fantastique B.O. d’un film qui n’existera que dans votre imagination.

Pour les fans hardcore (on a les noms), "Smallville Tapes" est également proposé avec une contrepartie collector comprenant un EP bonus digital composé par Domotic sur un orgue électronique Philicorda. Ces musiques originales et composées pour l'occasion ne seront plus jamais disponibles dans le commerce (ni chez Auchan).

Quelle musique François de Roubaix aurait-il composé s’il avait profité de vacances estivales à la Ciotat pour acheter un 4-pistes d’occasion sur un parking Auchan ? Certainement ce « Smallville Tapes », dont l’histoire rocambolesque débute voilà 3 ans quand Stéphane Laporte débute l’enregistrement de démos sur un 4-pistes chiné sur Le Bon Coin et sauvegardées à l’arrache sur « de vieilles K7 achetées dans une station service avec du Carlos et du Kassav dessus ». De retour à Paris, l’homme à tout faire (aussi repéré derrière Konki Duet et Orval Carlos Sibelius) laisse reposer ses bandes, puis se décide à rajouter des instruments, et notamment un orgue électronique Philicorda et un SIEL orchestra qui font tout le charme de cet album.

Inspiré par La Ciotat (ici renommée « Smallville »), cet album instrumental paradoxalement gigantesque fait suite aux quatre précédents publiés chez Clapping Music. Outre les ambiances dramatiques et poétiques qui s’en dégagent, « Smallville Tapes » est surtout l’occasion de mettre en lumière le travail d’orfèvre réalisé par Laporte, un musicien dont le seul défaut reste d’être trop discret dans le panorama français marqué par la vulgarité et les compromis. A l’inverse, ce cinquième album lorgne sans le savoir vers une certaine idée de la beauté made in France, toutes époques confondues : le « Virgin Suicide » de Air (Luminosité variable), le « Melody Nelson » de Gainsbourg (Pierre angulaire), les musiques minimalistes de Chassol (Repos forcé), tout est là et sagement préparé pour que l’auditeur, fatigué d’entendre des disques qui s’annulent à force de trop se ressembler, se prenne une énorme claque mélodique.

« Domotic est une influence majeure pour moi, il compose des chansons dignes des plus belles Bandes Originales de film dramatique. C’est brillant ». (Forever Pavot)

Autant marqué par le « Garage array » de Dylan Shearer que par CAN, les Beatles et François de Roubaix, cet Ovni sentimental ne pouvait en l’état sortir que chez Gonzaï Records. Après le disque de Pointe du Lac, voici donc une nouvelle belle occasion de revenir à l’enfance grâce à un album qui, selon l’auteur, « n’aurait pas été possible si ses parents avaient transformé sa chambre en salle de fitness ». Une définition parfaite de ce que doit être un « bedroom recording », en somme.

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