Cagador del Diablo est un livre parodique qui vous explique toutes les ficelles essentielles du métier de Grand·e Maître·sse d'un donjon moderne et efficace. Avec humour et malice, on y rapporte le quotidien drôle et parfois subversif de la maintenance de donjon, le propos pédagogique est illustré par des peintures à l'aquarelle et au brou de noix.

DECOUVRER UN EXTRAIT ICI : https://drive.google.com/file/d/1tyeMNWvkQqxP2OwxBoHVmCG2zG0LbOTu/view?usp=sharing

💸 Vous avez peur des collecteurs de taxes ? Vous avez une statuette maudite à protéger ? Vous vous ennuyez dans votre cercueil ? Vous bavez devant le succès de l’incroyable Cagador, le donjon le plus célèbre et le plus redouté de l’Empire ? Alors ce livre est fait pour vous !

🗿 Apprenez tout ce qu’il y a à savoir pour la fondation et la bonne administration de votre propre donjon maléfique. Devenez la dame ou le seigneur des ténèbres le plus redouté de votre province, de votre pays, et peut-être, un jour, du monde !

Un projet des Éditions Papitou, par les auteur·ices Léonard Bertos, plume du jeu à succès Legend of Keepers et d’Éliz Lor, illustratrice de Luna ou la ronde du monde qui s'est très très bien vendu.

Le livre sera fera une taille A5 pour 136 pages avec couverture cartonnée.

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Quelques extraits :

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💀Extraits textes pour les gens qui mirent mal les images 💀

"Préface - Un mot du Maître

Hein ? Oui, oui. Je suis occupé, Oghir. Qu’est-ce que tu veux ? Une préface ? Une préface pour quoi ? Ton livre ? Tu sais écrire, toi ? C’est un livre sur quoi ?... Le donjon ? Mais qu’est-ce que tu veux raconter sur le donjon ? C’est un trou à gobelins puants, un nid à poussière infesté de toiles d’araignées. Regarde-moi ça. Qui voudrait vivre là-dedans ? Un bouge, un dépotoir. Ça fait combien de temps qu’il n’est pas passé, le faune de ménage ? Hein ? Il est mort ?... Comment ça, il est mort ?... Le piège à piques du troisième étage ? Il fonctionne encore ? Tu m’as mis son corps de côté, j’espère. C’est rare, les corps de faune encore frais.

Bon, occupe-toi plutôt de l’Ogre à trois fesses. Il s’est encore coincé dans les latrines. Voilà, et ferme la porte en sortant, ça fait des courants d’air. Merci."

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"1) Origine spéculative des donjons

À l’origine, le donjon désignait la partie habitée d’un château ; la demeure du maître, le domino. Durant les guerres du Second Empire, des châteaux toujours plus grands et toujours plus perfectionnés poussèrent un peu partout comme des verrues. À mesure que les armées s’agrandissaient, leurs parties habitables proliféraient, et le donjon devint le dernier bastion alors que les autres parties du château tombaient aux mains de l’ennemi.

Les châteaux furent petit à petit abandonnés à la faveur des villes, plus sûres et offrant davantage de travail grâce à leurs fabriques. Le mot “donjon” prit alors la connotation d’endroits glauques, rappelant plus facilement les douves, oubliettes et autres cachots qu’un habitat cossu.

L’abandon des milieux ruraux, les épidémies et les guerres ayant eu raison de nombreux hameaux, voire de provinces entières, firent de ces châteaux vides des zones de squat idéales pour les réfugiés et les hors-la-loi. Des bases d'opérations idéales pour des activités bannies des territoires contrôlés.

La reconquête, par des justiciers du dimanche, des soudrilles désœuvrées ou des autorités officielles en manque de gloriole, ne prenait plus que rarement l’aspect d’une véritable guerre. Ces vulgaires opérations de police poussèrent même ces nouveaux bernard-l’hermite à élaborer des stratégies de défense, transformant ces refuges en labyrinthes truffés de pièges : ceux qu’on connaît aujourd’hui.

Le terme “donjon” s’étendit alors à tous les refuges pour activités illégales. Le terme est fluide, puisqu’il est toujours possible de qualifier de “donjon” l’antre d’un quelconque tyran détenteur de la violence légitime sur son territoire. Mais il est important de comprendre que, si pour les uns, un donjon est un lieu qu’on peut envahir et piller en toute sérénité, pour les autres, il est synonyme de sécurité et d’épanouissement."

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"4) Autres exemples de donjons historiques
- La Pyramide miroitante

Au-delà de la mer de Psyché, des toundras de Lossmorna et des montagnes de Barbeciel s’étendent des glaces qui ne fondent jamais. Les nuits y durent des mois, et les jours y sont crépusculaires. Peu de gens vivent là. Eux-mêmes considèrent que ce pays est davantage celui des esprits et des loups que des hommes et des elfes.

D’aucuns rapportent pourtant l’existence d’une forme géométrique qui ne peut pas être d’origine naturelle et qui se détache du paysage. Mais ce relief ne se distingue que faiblement, comme si l’image plane du monde connaissait en cet endroit une curieuse proéminence.

Plus grave encore : qu’il s’agisse des rares tribus à avoir rapporté ce phénomène, ou d’explorateurs ambitieux, personne n’a pu la situer au même endroit sur la carte, quoique presque vierge, de ce continent gelé.

Il y a ainsi autant de légendes locales que de haussements d’épaules accompagnés d’un “bof, c’est une illusion d’optique, qu’est-ce que ça peut faire ?” sur la nature réelle de cette pyramide.

Est-ce un bâtiment ? Peut-on y entrer ? Qu’y a-t-il à l’intérieur ? Nul ne le sait encore. S’il y a une leçon à retenir de ce donjon, c’est la suivante : pour attirer l’attention ou susciter la méfiance, rien ne vaut une bonne légende, même sans véritable trésor à la clé.

- Le Baobab de Vacance

Herboristes, botanistes, pirates ou chercheurs en mal de tranquillité, songez aux baobabs. Ces arbres plurimillénaires peuvent atteindre des centaines de mètres de haut. Ils recueillent et filtrent l’eau de pluie. Vous pouvez vous installer dans les grottes naturelles qu’ils forment dans leur écorce, bâtir des cabanes à l’intérieur, et bénéficier d’une source d’eau douce, de plantes rares, de champignons, de fruits et de viandes, et, ce qui ne gâche rien, ils fourmillent d’insectes ! Le microcosme qu’ils forment permet la conservation d’espèces uniques.

Par exemple, le baobab de Vacance, du nom de la naufragère qui y survécut plusieurs années, et qui est aujourd’hui comtesse de Honerain, était jadis le repère d’une hydre, et aujourd’hui encore celui d’un rokh. Il renferme plusieurs sortes de plantes rares dont le champignon des merveilles, qui peut faire grandir ou rétrécir celui qui le consomme. Le seul inconvénient de cet arbre est qu’il se trouve sur une île en plein milieu de l’océan Atlante.
Les baobabs ne se retrouvent par forêts qu’en Anxiété, autour du lac d’Ambre, seule région ayant durablement résisté aux sécheresses des années 30 et 40. Partout ailleurs, il est plus commun de rencontrer des souches que des spécimens vivants, car le baobab entretient une relation symbiotique avec son environnement et le moindre changement peut avoir des conséquences fatales, pour lui et les milliers d’espèces qui dépendent de lui. En ce sens, il serait impropre comme forteresse. Il vaut mieux tenter de s’y installer en respectant ses colocataires. Pourvu qu’ils soient gros et méchants afin que les aventuriers et collecteurs de taxes vous laissent tranquille.

- La Cathédrale d’os de la mer de la Résurrection

La mer de la Résurrection est un désert de sel entre Perlevent et la vallée des Géants. Il compte parmi les tristement célèbres Sept Déserts. La principale caractéristique de ce désert est de se trouver sous le niveau de la mer. Une fois l’an, à la saison des pluies, la mer reprend ses droits, et un gigantesque raz-de-marée recouvre le pays, qui redevient une mer pour quelques semaines. Ce phénomène terrible a plusieurs conséquences :

La mer de la Résurrection est le désert le plus désert du monde… Le sel rend la terre stérile et le cataclysme annuel rend impossible l’adaptation sur le long terme : quoi qu’il advienne, tout est balayé chaque année. C’est donc un pays entièrement inerte. Le désert de sel est parfois visité pour ses apports en minéraux et attire des herbivores qui eux-mêmes attirent des carnivores de la vallée des Géants. Lors du raz-de-marée, tout ce peuple est emporté jusqu’à la Cathédrale d’os.

Nommée ainsi par les voyageurs du Saturnia-Anxiété, la Cathédrale est une montagne d’ossements de générations d’animaux emportés par la vague, recouverts de cristaux de sel portés par le vent. Située au cœur des Sept Déserts, la Cathédrale est un donjon difficile à atteindre puisque loin des réseaux de puits.

Les rumeurs vont bon train à son propos. On la dit habitée tantôt par un géant, un titan ou un cyclope, tantôt par un dragon, mais les légendes s’accordent à dire que le cataclysme annuel est sciemment déclenché depuis ce lieu pour amener son lot de viande pour nourrir une créature gargantuesque, ou d’os afin de préparer la plus grande armée de squelettes que le monde ait jamais porté. Propos de buveur ou hypothèse inquiétante ? L’avenir nous le dira peut-être.

- Les Vestiges de Dunevin

Parmi les vestiges zoroastres qui s’étendent dans l’Empire du Sud, ceux de Dunevin sont les plus connus. Ils font en effet l’objet de la colonisation naine la plus récente à ce jour par le clan Dunevin.

D’aucuns pourraient objecter qu’une cité affiliée à Barbeciel ne peut pas être qualifiée de donjon, puisqu’intégrée à un système légal national… Et pourtant l’appropriation des ruines zoroastres par le clan Dunevin n’a pas été accueillie avec joie, ni par Saturnia, ni par Alexandrie, nations à dominante humaine et donc pétries d’un sentiment de légitimité supérieure vis-à-vis de la civilisation humaine éteinte des Zoroastres.

Vous voyez le tableau ? Les nains réussirent à négocier l’exploitation des mines d’or ainsi que des ruines en passant des accords plus ou moins musclés avec leurs voisins, bénéficiant ainsi d’une entrée privilégiée sur des kilomètres de cités enfouies. Du même coup, ils parvinrent à financer leurs fouilles grâce aux gisements et à trouver acquéreurs pour leur butin. Un exemple exceptionnel d’archéologie, d’aventure, de trafic d’antiquités, de montage économique, de diplomatie… Le clan Dunevin fait aujourd’hui rêver tous les entrepreneurs de donjons, en brisant la mince barrière qui séparait les explorateurs de ruines et les réfugiés squatteurs.

Touchons du bois de poirier savant, et prions pour qu’un jour, des maisons plus haïes que celle des nains bénéficient aussi d’arrangements semblables."

Et bien d'autres choses.
Le bouzin fait 136 pages.