La collecte servira en quasi-totalité à acheter des abeilles, car de nos jours, avec la crise avérée des populations de pollinisateurs, la spéculation sur les abeilles à miel va bon train, il est très lourd d'investir 150e/essaim pour qui voudrait débuter de nos jours en apiculture, en toute franchise c'est la raison principale qui nous a poussé vers cette voie de financement.

Dans ces ruches nous conduirons de l'abeille noire Apis Iberiensis, ici dans le Midi c'est souvent ce que l'on trouve à l'état sauvage, elles sont plutôt vilaines avec un effroyable caractère, mais sont d'une résistance à toute épreuve. Ce miel contenant une part de cires dissoutes, le traitement des parasites ainsi que toute ma conduite prophylactique en général se base sur la force des ruches (ajout d'abeilles si faiblesse),la génétique des souches, la montée en température des varroas, le poudrage au sucre fin et en extrême dernier recours, le seul traitement que je me résolve à utiliser est l'acide formique, tout le reste ; des huiles essentielles aux synthétiques sur ordonnance en passant par l'acide oxalique, je ne l'utilise pas. Je ne juge pas ces pratiques, ce miel est pressé donc j'ai beaucoup de réticences à traiter, ce n'est pas la logique de ma méthode apicole, c'est aussi pour cela que ma logique réside dans un volume produit raisonné et une mise en valeur maximale du produit, l'impact étant généralement réduit, chez les "petits".

Ici, une installation de colonie de grises (des douceurs besogneuses) dans une ruche en conduite japonaise... ni cadres ni barrettes elles sont libres comme dans un tronc, seul un croisillon de bois sert de fondations, les filles peuvent alors utiliser le volume à loisir pour maçonner librement et naturellement.

Et voici un gros plan d'une de nos colonies de noires Apis Iberiensis sauvages.

Nous visons l'achat de 20 à 30 essaims afin d'installer 40 à 45 ruches au cours de l'année 2016, pour cela nous avons besoin de 4500e au total, à hauteur de 3000e pour le cheptel, le reste servira à l'achat de bois pour les ruches, bois brut issu de production forestière raisonnée de pin Douglas du Sud de la France (budget 500e).

Ces ruches, nous allons les construire nous même, la peinture est une peinture à l'ocre et farine traditionnelle (dite "suédoise") sans aucun produits chimiques. Sur chacune de ces ruches est disposé un système antivol tiré d'un livre vieux de deux siècles, car de nos jours le vol est devenu un boulet dont l'apiculteur en ruchers sauvages ne peut se défaire, il faut toujours le souligner. Ces ruches seront (en partie) de type Langstroth, une ruche "moderne" à cadres, cependant ces cadres nous les utiliserons vides de toute cire gaufrée pour récolter du rayon naturel... Afin de produire les contreparties en temps voulu je dois mener une partie de la production sur cadres, mais nous conduirons aussi des types de ruches traditionnelles. Ci dessous la présentation des systèmes que nous conduisons déjà.

A gauche une de nos Warrés vitrée, à droite une de nos kenyanes avec sa peinture à l'ocre, vitrée elle aussi. Le vitrage nous permettant de monitorer la ruche sans avoir à l'ouvrir, qui plus est sur des ruches à rayons fixes cela rend la tâche plus facile (et c'est mieux que la télévision).

Il y'a aussi le matériel de stockage, car même si notre miel est pressé à la main et filtré par gravité, nous avons besoin d'un minimum de matériel de stockage et de maturation (budget 500e).

Enfin le dernier budget est consacré au packaging, nous avons choisi d'offrir aux consommateurs des pots d'un design peu commun, ceci afin d'éviter le gaspillage du verre et ajouter encore à l'expérience offerte par la qualité de ce produit, nous avons choisi d'offrir un emballage de qualité exceptionelle tant au niveau des bocaux que des étiquettes ( budget 500e). Ces pots seront consignés et seront rachetés, notre etiquettage sera dans le même esprit durable et écocitoyen, fait de papier recyclé vergé, d'encre sans solvants et collé à l'empois de farine au sucre de nos marmites (pour plus de facilité de décollage, plus aucune excuse pour ne pas réutiliser le pot).

Vous pouvez voir ici les pots pour lesquels nous avons opté, nous proposerons des idées de recyclages trés créatives sur notre page facebook. Le miel présenté sur ces photo est le miel de garrigue 2015.

Donc au final : 5000€= 3000€ d'abeilles + 500€ de bois pour ruche+500€ matériel stockage + 500€ packaging.... En comptant la part reservée au site ajoutée à cela.

Miel pressé d'Occitanie

Miel pressé d'Occitanie